Abeilles et guêpes à La Réunion : comment les gérer en toute sécurité ?
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19 mars 2025
Entre respect de la biodiversité et gestion des risques, comment agir face aux abeilles et aux guêpes à La Réunion ?
Elles bourdonnent parfois au détour d’un jardin, attirées par les fleurs ou les restes d’un repas. À La Réunion, les abeilles et les guêpes font partie du paysage. Mais si les premières sont des alliées précieuses de la biodiversité locale, les secondes peuvent se révéler menaçantes, surtout lorsqu’elles défendent leur nid.
Apprendre à les reconnaître, savoir comment réagir, et surtout, adopter les bons réflexes face aux nids : c’est tout l’enjeu pour cohabiter sereinement avec ces insectes indispensables… ou redoutés.
1. Les abeilles, sentinelles fragiles de la biodiversité réunionnaise
À La Réunion, les abeilles jouent un rôle vital : elles assurent la pollinisation de près de 80 % des plantes à fleurs. Un travail discret, mais fondamental pour l’agriculture locale, les jardins, et plus largement pour l’équilibre des écosystèmes de l’île.
Mais, depuis l’apparition du Varroa destructor en 2017 — un parasite redouté des apiculteurs — les abeilles réunionnaises sont plus vulnérables que jamais. La perte d’habitats naturels et l’usage de pesticides aggravent encore la situation.
Face à ces menaces, des initiatives se multiplient : ruchers pédagogiques, sensibilisation, protection des espèces mellifères endémiques… À travers toute l’île, la filière apicole se mobilise. Avec près de 700 apiculteurs — dont 80 professionnels — La Réunion sait que l’avenir de ses abeilles est un enjeu écologique et économique majeur.
2. Les guêpes, des voisines parfois envahissantes… et dangereuses
Les guêpes, elles, n’ont pas cette image sympathique. Et pour cause : si elles participent aussi, à leur manière, à réguler certains insectes nuisibles, elles deviennent un vrai problème lorsqu’elles s’installent près des habitations.
À La Réunion, la période de nidification, surtout entre mars et avril, les rend particulièrement agressives. Les piqûres sont souvent bénignes, mais peuvent provoquer, chez les personnes allergiques, des réactions graves, voire vitales.
Et, ici, la guêpe fait même partie du patrimoine culinaire : ses larves sont parfois dégustées en rougail ou frites, perpétuant une tradition bien locale. Mais, attention : tenter de récupérer un nid sans protection adaptée reste extrêmement risqué.
3. Abeille ou guêpe : comment faire la différence au premier coup d’œil ?
Un détail visuel suffit souvent :
- L’abeille est trapue, recouverte de poils dorés, et meurt après avoir piqué.
- À La Réunion, la guêpe est fine, lisse et entièrement jaune – bien différente de ses cousines d’ailleurs, qui portent souvent de larges bandes noires et jaunes. Attention : elle peut piquer plusieurs fois !
Leur comportement diffère aussi : l’abeille, paisible, se concentre sur les fleurs. La guêpe, opportuniste, rôde généralement autour des assiettes, des boissons ou des restes alimentaires.
4. Les bons réflexes pour éviter les piqûres
Quelques gestes simples permettent de limiter les risques :
- Porter des vêtements clairs et couvrants
- Éviter les parfums ou les crèmes odorantes
- Couvrir les aliments et les boissons sucrées
- Garder son calme en présence d’un insecte
- Ne jamais agiter les bras ou tenter d’écraser une guêpe
En cas de piqûre, nettoyer la zone, appliquer du froid et surveiller les symptômes est essentiel. Et, en cas de réaction importante ou de piqûres multiples : consulter un médecin sans attendre.
5. Nids de guêpes ou de frelons : toujours faire appel à un professionnel
C’est une règle d’or : ne jamais tenter de détruire un nid soi-même.
Des entreprises spécialisées comme BHL interviennent avec des méthodes adaptées, sûres et respectueuses de l’environnement. Leurs techniciens disposent de l’équipement et du savoir-faire nécessaires pour neutraliser les nids sans risque pour les habitants… et en préservant les abeilles, protégées par la loi.
Un nid de guêpes mal géré peut se transformer en véritable danger, surtout pour les personnes allergiques ou les enfants. En cas de doute, il vaut mieux contacter un professionnel.
Abeilles et guêpes sont là, partout autour de nous, et font partie intégrante de l’écosystème réunionnais. Les unes doivent être protégées, les autres gérées avec prudence. Mais, toutes méritent respect et vigilance. À La Réunion, savoir les différencier et agir en toute sécurité, c’est déjà participer à préserver un fragile équilibre entre biodiversité et tranquillité humaine.
